17/05/2010

Boussole?




Qu'il fut bon d'entendre enfin les quatorze piste de Compass. Et qu'il fut long pour moi d'attendre deux ans pour entendre un album aussi surprenant de la part de Jamie Lidell que le génial "Multiply".
Deux ans ponctués par la sortie de "Jim", très bon album au demeurant et dans la lignée du précédent, omission faite de la lassitude provoqué par "Wait For Me" et autres " Little Bit Of Feel Good", involontairement sabotés à coups de repeat obstinés...

Dans Compass, Jamie Lidell monte en puissance et signe un album plus éclectique que les précédents, où le funk nerveux qui est le sien prend le pas sur la soul. Les deux premiers morceaux suffisent à remarquer l'influence du label, après écoute complète du disque on est même en mesure d'avancer que cet album est sans aucun doute le plus warpien de Jamie Lidell, d'autant plus qu'il n'est pas l'artiste le plus représentatif de l'esprit Warp Records.
Mais la métamorphose ne s'arrête pas à cette évolution de style, car dans cet album aucun morceau ne se ressemble, les "You Are Waking" et Gypsy Blood" apportent même une touche rock, avant de retrouver la sensualité qu'on lui connaît par "It's A Kiss" ou "She Needs Me". L'album est aussi plus électronique comme l'atteste "I Wanna Be Your Telephone" et fait la part belle à une certaine forme d'expérimentation (cf: "Big Drift", un morceau lancinant qui paraît tout droit sorti de l'univers d'un certain Gonjasufi).

Mention spéciale pour ce morceau qui porte le nom de l'album, où la guitare seule accompagne la voix résolument emplie de soul, avant que celle-ci ne parte magnifiquement en vrille, passant du calme à la nervosité dans un vague flou instrumental, encore et encore.


Bonus vidéo : on y découvre furtivement la gentille frimousse de chacun des membres du nouveau groupe de Jamie Lidell, dans une "version alternative" de Your Sweet Boom. Meilleure que l'originale?

Aucun commentaire: